Suite au recours engagé le 19 octobre par la commune de Cornillon-Confoux afin de suspendre l’arrêté préfectoral instituant le couvre-feu de 21h à 6h sur les communes de la Métropole AMP, le jugement rendu par le Tribunal administratif le samedi 24 octobre a donné ordre au préfet de suspendre son arrêté, suite au nouvel arrêté pris par le préfet le jour même, ne tenant pas compte des dires du Tribunal administratif, à savoir que l’arrêté de couvre-feu du préfet, décidé de manière indifférenciée sur l’ensemble du territoire de la Métropole, « manque de lisibilité au regard du caractère nécessaire adapté et proportionné de la mesure de couvre-feu à l’objectif de sauvegarder la santé publique » (non respect des critères de différenciation), la commune de Cornillon a déposé lundi 26 octobre un nouveau recours en référé liberté afin de faire suspendre le dernier arrêté (sus indiqué). L’audience au Tribunal administratif a été fixée au jeudi 29 octobre à 14h.
L’évolution de la pandémie dans le département, même si elle reste faible, voire quasiment inexistante dans les petites communes rurales fait qu’il pourrait y avoir saturation dans les équipements hospitaliers situés à Salon, Arles, Martigues, Aubagne, dans les services d’urgences et de réanimation liés à la Covid et autres maladies.
Dans un souci de responsabilité, afin de ne pas brouiller les divers messages et directives donnés aux populations, la commune de Cornillon-Confoux a décidé de retirer son référé liberté, comme d’ailleurs les six autres communes qui s’étaient jointes à elle.
Malgré le fait que le gouvernement et l’Etat n’ont jamais été en mesure de prévenir, voire d’anticiper cette crise – je rappelle qu’au mois de mars, le gouvernement et certains scientifiques nous disaient que le port du masque ne servait à rien, qu’il n’était pas important de tester et tracer massivement, qu’au sortir de la première vague on nous avait annoncé que des dispositions seraient prises, qu’on garderait opérationnelles toutes les places de réanimation et les personnels qui avaient été alloués pendant la crise de la première vague,
malgré le fait que le gouvernement et l’administration n’ont absolument pas tenu compte de la première vague et que l’on se retrouve au même point qu’au mois de mars dernier, en sous équipement et sous personnel… alors que, par exemple, il aurait été possible d’avancer les sorties de promotions d’écoles d’infirmières à septembre… mais que rien n’a été fait,
ne voulant pas rajouter de la confusion à la confusion, nous, modestes et petites collectivités, malgré le fait que l’issue de notre saisie au tribunal avait encore de grandes chances d’aboutir et de suspendre ledit arrêté, nous retirons notre référé liberté.
Daniel Gagnon
Maire de Cornillon-Confoux
Vice Président de la Métropole Aix Marseille